Orsay, Centre de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse d’Orsay (CSNSM, UMR 8609, CNRS-IN2P3-Université Paris-Sud 11) (Conseil de labo, 20/02/09 et AG, 09/03/09)

, par Admin

Vous trouverez en pièce jointe la motion votée par le conseil de laboratoire du 20 février dernier, ainsi que le compte-rendu de l’assemblée générale du 9 mars lors de laquelle nous avons été mandaté pour représenter le laboratoire demain au rassemblement national.

Le CSNSM est une unité mixte de recherche CNRS-IN2P3 et Université Paris-Sud 11, localisée à Orsay.

Motion du Conseil de Laboratoire du Centre de Spectrométrie
Nucléaire et de Spectrométrie de Masse d’Orsay
(CSNSM, UMR 8609, CNRS-IN2P3-Université Paris-Sud 11)
du 20 février 2009

votée à l’unanimité du conseil de laboratoire

Face à la crise majeure qui s’est installée au sein de la communauté académique (universités,
organismes de recherche) depuis ces dernières années notamment suite à l’adoption en août
2007 de la loi dite « LRU » et des réformes en cours au sein des EPST (notamment au
CNRS), face à des réformes mises en place sans réelle concertation, et face aux propos
insultants et mensongers (22/01/09) du Président de la République Française envers
l’ensemble du personnel de la recherche et de l’enseignement supérieur publics, le conseil de
laboratoire du Centre de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse (UMR 8609)
réuni le vendredi 20 février 2009 s’associe pleinement à la protestation actuelle contre
l’affaiblissement de l’enseignement supérieur et de la recherche publics. Il demande :

1. Le maintien du rôle des organismes de recherche en tant qu’opérateurs de recherche
indépendants couvrant l’ensemble des disciplines et en reconnaissant leur rôle de garants
d’une cohérence nationale.

2. Le retrait du projet de décret fixant le statut des enseignants chercheurs, qui supprime tout
cadre national et indépendant dans la gestion des services et des carrières.

3. Le retrait du projet de « masterisation de l’enseignement » remettant en cause la nécessité
de formation professionnelle des enseignants du 1er et du 2nd degrés et à terme mettant en
danger des générations d’élèves.

4. L’attribution de moyens financiers et humains aux Universités et aux organismes de
recherche pour leur permettre d’assurer pleinement l’ensemble de leurs missions :

• Restitution des postes supprimés et mise en place d’un plan pluri-annuel de création
d’emplois statutaires dans l’enseignement supérieur et la recherche.

• Résorption de la précarité qui touche des personnels de toutes les catégories

• Suppression des chaires « organisme-université » et redéploiement de ces postes au sein
des Universités et des EPST

5. Le retrait du contrat doctoral et une réelle amélioration du statut des doctorants et des
jeunes chercheurs.

Le conseil de laboratoire est profondément attaché à la collégialité, l’indépendance et la
liberté qui font l’essence du milieu académique que les politiques actuelles visent à détruire
notamment par la LRU. Il rappelle que l’Université n’est pas une entreprise et que le Savoir
n’est pas une marchandise. Il souligne que la communauté universitaire et de recherche a
toujours fait preuve de capacité de propositions constructives dans un esprit de réel dialogue
et de concertation. Il demande en urgence que la communauté universitaire et le monde
de la recherche soient écoutés et entendus.

Il déclare le CSNSM « laboratoire en lutte » contre les réformes en cours.


Assemblée générale du Centre de Spectrométrie Nucléaire et de
Spectrométrie de Masse d’Orsay (CSNSM, UMR 8609, CNRS-IN2P3-
Université Paris-Sud 11) du 09 mars 2009

Suite à l’appel à un rassemblement national des délégués de laboratoire le 12 mars prochain,
le personnel du CSNSM s’est réuni en assemblée générale ce jour pour élire ses
représentants : Aurélie Gentils pour les chercheurs/enseignants-chercheurs, Laurent Bergé
pour les IT, et Sandra Moll pour les non permanents. Une motion déclarant le laboratoire en
lutte avait été votée lors du Conseil de laboratoire du 20 février dernier.

Après un point d’information sur la situation, il a été également discuté des points suivants :

- la restitution des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et l’ouverture de négociations sur
un plan pluriannuel de recrutement permettant la résorption de la précarité (22 pour, 0
abstention, 0 contre)

- le transfert immédiat des crédits 2009 de l’ANR vers les EPST et les universités pour leur
donner les moyens de recruter sur postes statutaires et de mener une politique scientifique (21
pour, 1 abstention, 0 contre)

- le refus de l’éclatement du CNRS (qui doit maintenir toutes les disciplines et assurer la
continuité thématique), du découpage de l’INSERM en Instituts, de la dilution de l’INRA
dans un consortium, du transfert des personnels IRD aux universités, du contrat d’objectifs
sans moyens imposé au CEMAGREF et de la transformation des EPST en simples agences de
moyens (22 pour, 0 abstention, 0 contre)

- l’abandon de toute politique de désassociation et le maintien des UMR permettant une
coopération entre universités et organismes (22 pour, 0 abstention, 0 contre)

- le retrait du projet de contrat doctoral (16 pour, 6 abstentions, 0 contre)

- le boycott de l’AERES et la restitution de l’intégralité de ses prérogatives au comité national
de la recherche scientifique et aux instances scientifiques des autres organismes pour
l’évaluation des équipes et laboratoires (18 pour, 4 abstentions, 0 contre)

- le boycott des jurys des chaires (21 pour, 1 abstention, 0 contre)

- le blocage des CA des organismes appelés à entériner les transformations en cours (20 pour,
2 abstentions, 0 contre)

- la demande aux sections du CoNRS de contribuer à assurer le suivi de ce mouvement, de
soutenir et d’encourager les personnels et les laboratoires dans ces actions (22 pour, 0
abstention, 0 contre)